LE RELIEF DE LA TERRE VU PAR RADAR

lorsqu’on regarde par radar la même surface depuis des points de vue différents, on obtient, optique, un effet stéréoscopique (voir page 46). Au lieu de se traduire par une différence d’angle d’oboptique. servation, l’effet du relief se traduit par une variation de distance. L’image ci-contre montre lexpression de la différence de phase sur la région du mont Etna, en Sicile. Chaque accroissement de la d’une longueur d’onde (soit 5,6 centimètres) est vu comme un cycle de couleurs analogue à une niveau. Comme les observations se font depuis des orbites très peu éloignées l’une de l’autre, il faut une grande différence d’altitude pour créer une différence de distance d’une longueur d’onde. Dans cet exemple ligne de niveau correspond à une différence d’altitude de 250 mètres environ. Selon le schéma . une première image radar (en muge) ne permet pas de distinguer deux points situés à une égale ■ radar. On ne peut donc pas savoir que le point B’ est au sommet d’une montagne. Il pourrait aux trouver en plaine (point B). En observant le paysage une deuxième fois (en vert), on peut comparer des deux images à ce qu’elle devrait être si tous les points observés se trouvaient à la même altiuic la plaine. La différence de phase n’est cependant pas celle qui est attendue : elle est accrue par 1″ distance correspondant à l’aller-retour en bleu sur le schéma. En se plaçant dans le cas où la distance allerretour supplémentaire bleue serait exactement d’une longueur d’onde, la montagne de sommet B’ sera coloriée depuis sa base par un cycle complet de couleurs. Selon l’écart orbital, une montagne est en gén: tuée de plusieurs cycles de couleurs. C’est une conséquence de l’ambiguïté de la mesure de dirf phase, une mesure cyclique qui ne fournit que le résidu inférieur à la longueur d’onde.
L’image au bas de la page ci-contre est l’image d’amplitude de l’une des deux images racb comparaison des phases conduit à l’interférogramme. Les deux images utilisées ont été acqu Navette Spatiale à un jour d’intervalle lors d’un vol où elle disposait d’un radar.
Comment savoir si un nuage n’a pas créé une variation de distance que nous pourrions prendre pour une colline? On peut soit mesurer le relief à l’aide de plusieurs couples d’images interférométriques, en tablant sur le fait que le paysage donne un signal stable, alors que les nuages vont et viennent au gré des exemples, soit adopter des mesures plus radicales, comme l’ont fait les spécialistes américains avec la mission de topographie srtm, acronyme de Shuttle Radar Topography Mission, ou mission de la Navette dédiée à la topographie par radar. Lors de cette mission de 11 jours réalisée en février 2000, de son orbite située à 250 kilomètres d’altitude, la Navette a pu observer la quasi-totalité des terres émergées en utilisant l’imagerie par ra- en prenant toutes les images en double, d’une : une antenne située dans sa soute, d’autre part deuxième antenne située au bout d’un mat d’une de 60 mètres. La comparaison des images obte interférométriepermet de calculer le relief faible différence de point de vue (60 mètres le paysage est distant de 300 kilomètres env nuages éventuels ne peuvent perturber la me les deux images sont prises simultanément variation de distance due à un nuage est vue de façon par les deux antennes, donc éliminé comparaison des phases.