LA DETECTION DE GLISSEMENTS INFIMES DE FAILLE
Interprétation d’une rupture
la figure de la page ci-contre, en haut, est une image d’une région du Sud de la Californi proximité de Salton Sea, près de la frontière mexicaine. Nous distinguons clairement, su de gauche, deux zones, dont l’une est utilisée pour l’agriculture (partie droite de l’image . l’autre reste en friche (partie gauche de l’image). L’image de droite est issue de la comparaison métrique de deux images radar similaires à celle de gauche, prises avec un intervalle de
La partie de l’interférogramme qui correspond à la surface utilisée pour l’agriculture est table (le résultat y est aléatoire), car la surface a été profondément bouleversée par la pratique au cours des deux ans écoulés. La disposition et la nature des réflecteurs radar élémentaires tels que éléments de végétation, etc., ont changé, ce qui interdit la mesure interférométrique, qui esi l’analyse fine de la variation de distance au radar de ces cibles élémentaires.Le reste de la sum; une variation douce de la différence géométrique entre les images, avec cependant une rupture ~ (visible entre les deux flèches sur l’image), à peu près rectiligne, sur une longueur de 22 kilomètre^ tion géographique de cette rupture correspond à celle d’une faille géologique connue, h Superstition Hill. Comme le tremblement de terre de Landers (voir page 54) s’est produit dm valle de temps encadré par les deux images, et en l’absence d’événements sismiques signir près du site, une hypothèse réaliste est que la rupture s’est produite à l’occasion du choc ce pourtant situé 150 kilomètres plus au nord. Indépendamment de la mesure interférométriqr sement sur cette faille a été reconnu sur le terrain.
La rupture se traduit par une discontinuité dans l’image qui correspond environ au n frange, c’est-à-dire au tiers d’une demi-longueur d’onde en aller simple (voir page 50). convaincre, il faut remarquer que la frontière entre les couleurs blanche et jaune, d’un côté de La correspond approximativement à la frontière entre les couleurs jaune et bleue, de l’autre c rupture. Or, si nous regardons la table de couleurs située sous les images, nous constatons que la entre les transitions du blanc au jaune d’une part, du jaune au bleu d’autre part, est égale ai cycle de couleur complet, qui représente une longueur d’onde. (La table de couleurs donne d de couleurs, ce qui permet d’étudier n’importe quel intervalle, y compris de part et d’autrr ou de la fin du cycle de couleurs.) Comme les données proviennent du satellite ERS-1, dont .i d’onde est de 5,6 centimètres, le décalage correspond à un déplacement d’environ 9 millim la direction du satellite, en aller simple. Le déplacement réel est en réalité supérieur, car on n’en que la projection sur l’axe entre le sol et le satellite. En tenant compte de l’angle d’incidence ^ radar (23°), de l’orientation de la faille au Nord-Ouest, et en faisant l’hypothèse qu’il s’agit c » renient horizontal, on peut reconstituer l’amplitude du déplacement au sol. Cette amplitude est de trois centimètres. La mesure interférométrique est cependant ambiguë : comment savoir si _i atteint un tiers de frange ou bien un tiers de frange plus une frange ou encore un tiers de frar une frange? On utilise la continuité de l’interférogramme. Sur tout trajet fermé dessiné sur 1 gramme, 011 doit en effet trouver zéro frange (voir la figure de la page ci-contre, en bas). C’est une mathématique de ce type de mesure. En traçant un cercle ou tout autre trajet qui comprend uni de faille, on peut compter le nombre de franges en suivant le trajet, en excluant uniquemen ronnement immédiat de la rupture. Le nombre de franges correspondant à la faille est exacte:– posé du nombre de franges «cachées» dans la rupture de faille. Dans l’exemple de Landers (v on peut ainsi compter une quarantaine de franges cachées. Dans le cas que nous avons ici. il que nous sommes dans la même frange, de part et d’autre de la rupture.