Les volcans :La caldeira du Rabaul
Rabaul, Papouasie-Nouvelle-Guinée
Activité volcanique dominante : Phréatomagmatique, strombolienne, plinienne, coulée pyroclastique, tsunami.
Généralités : La caldeira du Rabaul, situé à l’extrémité nord de la pointe de Gazelle, dans l’île de Nouvelle-Bretagne, forme un vaste port naturel qui a accueilli les navires pendant des siècles. Sur la rive nord de cette baie, la ville de Rabaul comptait jusqu’en 1994 70000 habitants. La caldeira correspond à une structure d’effondrement d’une dimension totale de 9 km x 14 km qui résulte des nombreuses éruptions explosives datant de la préhistoire. Plusieurs cônes volcaniques bordent la caldeira, dont le Kombiu, le Tovanumbatir et lu Turangunan, tandis que d’autres – comme le Tavurvur et le Vulcan – se dressent en son enceinte. La composition dira produits volcaniques du Rabaul va des basaltes aux rhyolites. L’histoire du Rabaul est marquée par les grandes éruptions de 1767, 1791, 1850, 1878, 1937, 1940-43 et enfin 1994. L’une de ses particularités vient de ce que l’activité se signale simultanément dans les centres de Tavurvur et de Vulcan, distants de 8 km. Par exemple, lors du dernier cataclysme, le Rabaul s’est manifesté à 6 heures du matin, le 18 septembre 1994, à la bouche ouverte sur le flanc ouest du cratère du Tavurvur. Peu après 7 heures, le Vulcan s’est manifesté à son tour et, en l’espace de quelques minutes, son activité s’est intensifiée au point de produire des coulées pyroclastiques qui se sont étalées jusqu’à 2 km au large des côtes. L’apogée du phénomène éruptif du Vulcan s’est révélé le matin du 19 septembre pour décliner de manière nette le 24. En revanche, l’activité du Tavurvur s’est poursuivie jusqu’au 16 avril de l’année suivante. Plus de 70 % de la ville de Rabaul a été détruite sous l’accumulation de cendres et, en gagnant la mer, les coulées pyroclastiques du Vulcan ont déclenché des vagues géantes (tsunami) qui ont englouti la terre ferme sous plus de 200 m. Les dégâts ont également été causés par les coulées de boue, ainsi que par l’acidité des cendres. Dans l’ensemble, on estime que la perte économique due à l’explosion se monte à 280 000 millions de dollars australiens.
Grâce aux observations des volcanologues qui ont su interpréter les premiers signes de l’activité, les autorités civiles ont pu mettre en place un plan d’urgence efficace. Quelque 100000 personnes ont ainsi pu être évacuées et la catastrophe n’a fait que quatre morts.
Vidéo : Les volcans en Asie et Océanie: Papouasie-Nouvelle-Guinée
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Les volcans en Asie et Océanie: Papouasie-Nouvelle-Guinée