La surveillance volcanique et les risques
La surveillance volcanique
Une éruption volcanique est certainement un des spectacles les plus grandioses auxquels on peut assister. Mais en même temps, c’est un des phénomènes les plus destructeurs et catastrophiques qui prennent place sur notre planète. Le XX ème siècle a été ponctué d’éruption extrêmement destructives qui ont coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes et au cours desquelles des régions entières naturelles ou urbanisées ont été détruites: citons l’éruption de la Montagne Peloi (Martinique) en 1902 qui détruisit la ville de St Pierre et causa la mort de ses 28000 habitants; celle du Mount Lamington (Papouasie Nouvelle Guinée) en 1951; du Bezymianny (Kamchakta) en 1956; de l’Arenal (Costa Rica) en 1968; du Mont St Helens (État de Washington, État-Unis) et ses nombreuses éruptions explosives au cours des années quatre-vingt; celle d’El Chichon (Mexique) en 1982; du Nevado de Ruiz (Colombie) en 1985 qui détruisit la ville d’Armero et fit plus de 22000 victimes; du Pinatubo (Philippines) en 1991; de Rabaul (Papouasie Nouvelle-Guinée) en 1995-97 ; ou encore celle de Soufrière Hills (Montserrat aux Antilles) en 1995-97. À cette liste on peut ajouter l’éruption du lac volcanique de Nyos au Cameroun en 1986, qui libéra une nuée de gaz toxique et provoqua la mort de 1700 personnes. Le nombre total de décès survenus au xxe siècle à la suite d’éruptions volcaniques atteint 75000.
Les risques
La plupart des volcans actifs se trouve dans des régions isolées relativement peu peuplées. C’est le cas par exemple, de la majorité des volcans actifs du Kamchatka et d’Alaska, souvent situés dans des régions totalement inhabitées. Mais parfois, le volcan actif est très proche d’une et dans de tels cas, une éruption volcanique peut avoir des conséquences catastrophiques.
Parmi les grandes villes soumises à un risque volcanique citons Seattle, dans l’état de Washington, une des villes les plus peuplées des États- Unis et qui risque une coulée de lahar du Mont Rainier; Quito, la capitale de l’Equateur, menacée par les volcans Guagua Pichincha, Pululagua et Cotopaxi; Manila, la capitale des Philippines; ou encore Kagoshima une des villes les plus populeuses du Japon, située au pied du volcan Sakra-Jima. Quant aux volcans actifs de l’Italie centrale et méridionale, régions présentant les plus haut risques volcaniques du monde, ils méritent des explications plus complètes. En Campanie, la ville de Naples est cernée à l’ouest et à l’est par les Champs Phlégréens et le Vésuve où justement il y des zones de densité de population égale à celle de Hong Kong. Les Champs Phlégréens sont endormis depuis quatre siècles et demi et le Vésuve depuis 1944 seulement, mais les experts interprètent cette inactivité comme une phase de rechargement magmatique. Pour les deux, le risque que la prochaine éruption soit de type explosif est élevé. Cela impliquerait inévitablement un nombre très élevé de victimes et provoquerait la destruction de larges zones mitaines et industrielles. On estime qu’en cas d’éruption du Vésuve, 600 000 personnes au moins seraient en risque, et qu’il y en aurait autant pour la région des Champs Phlégréens.
En Sicile, l’Etna représente un danger constant pour la ville de Catane, qui compte un demi millions d’habitants. La ville a déjà été partiellement détruite par l’éruption de lave de 1669, au cours de laquelle les foulées de lave atteignirent la mer. Une éventuelle éruption de ce genre aurait aujourd’hui des conséquences désastreuses. De plus, il convient de se rappeler qu’au cours de son histoire, l’Etna a démontré plusieurs fois une activité explosive de type plinienne, à très haut pouvoir destructif.
Vidéo : La surveillance volcanique et ses risques
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