Quelques définitions géologie
Cristal :
corps de composition chimique définie, de construction interne symétrique, c’est-à- dire présentant une ordonnance rigoureuse de ses plus petits constituants (atomes, ions ou molécules) dans un réseau dit « réseau cristallin ». Les diverses structures de ces réseaux sont cause des différentes propriétés physiques des cristaux, et par conséquent des gemmes.
Les formules chimiques des cristaux sont écrites de façon à donner une image de l’arrangement des éléments chimiques ; dans les descriptions des gemmes, elles apparaissent donc à la rubrique «cristallochimie».
Cristallographie :
science des cristaux.
Fin(e) :
adjectif synonyme de naturel, quelquefois réservé aux minéraux de qualité gemme. Au Moyen Âge, « fin » signifiait de qualité supérieure, par opposition à la qualité courante.
Gemme :
aucune définition simple ne peut être envisagée. La plupart des gemmes sont des minéraux (par exemple le diamant), rarement des agrégats cristallins (comme le lapis-lazuli) ou des roches (comme le marbre-onyx). Quelques substances d’origine organique sont assimilées aux gemmes (par exemple l’ambre, le corail, les perles). Produites artificiellement, les pierres synthétiques ne peuvent en aucun cas être qualifiées de gemmes.
Il n’y a pas non plus de limite précise en ce qui concerne le charbon, l’os, le verre ou le métal. Certaines de ces substances sont employées au même titre que les gemmes et les pierres ornementales, par exemple le jais (charbon bitumeux), l’ivoire (défense d’éléphant, dents de gros animaux), la moldavite (production vitreuse formée à la suite de chutes de météores), pépites d’or (fragments d’or natif plus ou moins importants). Même des fossiles sont parfois utilisés en parures. Les seules qualités communes aux matières ci-dessus évoquées sont la rarelé et la beauté. Certaines gemmes se distinguent par une teinte, des jeux de couleur ou un éclat qui les placent au-dessus des autres; d’autres, par leur durelé ou une inclusion insolite qui les rendent exceptionnelles. La rareté joue cependant aussi un rôle dans leur hiérarchie.
Les qualités tant appréciées des gemmes sont habituellement mises en valeur par le facettage et le polissage, leur conférant une noblesse sans laquelle elles resteraient une matière brute sans éclat.
Plusieurs centaines de variétés de gemmes existent aujourd’hui. Leur nombre a, pour ainsi dire, doublé. Il s’en découvre toujours de nouvelles, ou encore des variétés de qualité gemme de minéraux déjà connus. Seules les gemmes les plus dures peuvent être portées, les autres rejoignent les collections de spécialistes et d’amateurs.
Gemmologie :
(du lat. gemma, bourgeon) terme le plus utilisé pour désigner l’étude des gemmes, c’est-à-dire la science des gemmes.
Imitation :
les imitations sont des contrefaçons de pierres naturelles agencées entièrement ou partiellement de main d’homme. Elles imitent l’aspect, la couleur et l’effet de leurs modèles, mais elles n’en ont ni les propriétés chimiques, ni les propriétés physiques. À cette catégorie appartiennent aussi, au sens strict du mot, les pierres synthétiques sans équivalent dans la nature (par exemple la fabulite ou le yag), même si elles sont volontiers présentées comme «pierres synthétiques» dans le commerce.
Joyau :
chaque bijou est un joyau ; au sens strict, c’est sans aucun doute un bijou comportant une ou plusieurs gemmes serties dans un métal précieux (or, argent, platine, palladium). Des gemmes taillées présentées sur papier (hors d’une monture) sont parfois aussi qualifiées de joyau.
Minéral :
élément, généralement solide, formé naturellement, unique en lui-même, de l’écorce terrestre ou lunaire (les explorations dans le cosmos l’ont révélé). La plupart des minéraux sont cristallisés ; ils ont des formes déterminées.
Minéralogie :
science des minéraux.
Pétrographie :
science descriptive des roches au point de nie de leur composition chimique, minéralogique et de leur formation. Dans une acception plus large, ce terme est souvent synonyme de pétrologie.
Pétrologie :
science des mécanismes de formation des roches à travers leur distribution, leur structure, leur constitution et leurs propriétés. Terme souvent confondu avec pétrographie.
Pierre:
dans la langue populaire, ce mot est le terme générique désignant tous les éléments solides de l’écorce terrestre, excepté la glace et le charbon. Le joaillier et le gemmologue n’entendent par le terme «pierre» qu’une gemme, une pierre ornementale ou une imitation. Mais l’architecte ou le maçon entendent par pierre le matériau de terre ou de roche (pierre de taille) avec lequel ils construisent des édifices. En géologie (science de la Terre), on ne parle pas de pierre, mais de roches et de minéraux.
Pierre de couleur :
terme commercial employé pour toutes les gemmes (même incolores), à l’exception du diamant. Pour accentuer le caractère précieux de ce groupe, on parle souvent de « pierres précieuses de couleur» (expression qui ne recouvre en France que le rubis, le saphir, l’émeraude). Pour ce qui est de la taille, «taille des pierres de couleur» s’applique à toutes les gemmes à l’exception du diamant et de l’agate.
Pierre ornementale :
terme générique désignant l’ensemble des pierres ornementales et des matériaux similaires aux pierres. Une autre signification, plus étroite, réserve ce terme aux pierres opaques ou de faible valeur. Parfois, l’expression « pierre ornementale » est comprise par erreur comme gemme (pierre destinée à la parure).
Il n’y a en réalité aucune frontière convaincante entre pierre de grande valeur et pierre de faible valeur. En résumé, il est souvent préférable de considérer les termes «pierre précieuse», «pierre fine», «gemme», «pierre ornementale» comme de simples notions, pierre précieuse : expression n’englobant, en France seulement, que diamant, rubis, saphir n émeraude. Hors de France, cette expression désigne toute gemme de grande valeur.
Pierre semi-précieuse :
expression obsolète et rigoureusement interdite, qui désignait autrefois des gemmes de faible valeur, puis a été appliquée à l’ensemble des pierres de couleur excepté le rubis, le saphir et F émeraude. Ce terme dévalorisant subsiste encore parfois, malgré I interdiction de son emploi promulguée par toutes les organisations professionnelles.
Pierre synthétique :
appelée parfois simplement « synthèse », c’est un produit cristallisé, fabrique de main d’homme, dont les propriétés physiques el chimiques coïncident approximativement avec celles de leur modèle naturel. Le plus souvent, les cristaux artificiels qui n’ont aucune contrepartie naturelle (comme le yag ou la fabulite) sont injustement classés commercialement dans cette catégorie. Occasionnellement, ils sont considérés comme des imitations.
Roche :
association, agrégat de minéraux naturels différents ou similaires. Ils forment un corps géologique indépendant de grande étendue qui comporte aussi bien des roches massives (par exemple un granite) que de lâches accumulations friables (par exemple un sable). 1rs géologues distinguent les «roches cristallines», formées d’un ensemble de minéraux cristallisés, les « roches volcaniques » à texture vitreuse, les « roches sédimentaires » formées d’un dépôt de matériaux provenant de la destruction de roches préexistantes ; en outre, ces roches peuvent subir des modifications importantes sous l’effet de la pression et de la chaleur, et devenir ainsi «roches métamorphiques».
Synthèse :
abréviation pour «pierre synthétique».
Variété :
ce terme désigne une catégorie de gemme dont l’aspect, la couleur ou d’autres propriétés diffèrent du prototype qui a donné son nom à la famille.