Les volcans en Amériques: Guadeloupe – Antilles
Soufrière, Guadeloupe – Antilles
Activité volcanique dominante : Peléenne, dômes de lave, phréatique.
Généralités : La Guadeloupe est la plus grande île de l’archipel des Petites Antilles, arc volcanique qui doit son existence au processus de subduction de la plaque Atlantique sous la plaque des Caraïbes. Le foyer actif se dresse dans le sud- ouest de l’île et se compose d’un strato-volcan couronné d’un dôme somniital. Au cours de son histoire géologique, la Soufrière s’esl livrée à de nombreuses manifestations explosives de type peléen, av écroulement du dôme som mitai engendrant des coulées pyroclastiques qui dévastaient les flancs du volcan alors recouvert de forets.
Depuis la fin du XVIIe siècle, elle n’a connu que dos activités de type phréatique, dues au réchauffement et à l’explosion successive de poches d’eau contenues dans les roches du volcan même, sans cependant entraîner l’émission de nouveau magma. Des phénomènes de ce type se sont notamment produits en 1797-1799, 1809-1812, 1837-1838, 1903, 1956 et en 1976-1977.
Cette dernière période fut précédée par une crise sismique qui, en juillet et août 1975, correspondit à un millier de séismes par jour, un rythme propre à alarmer la population et le gouvernement de l’île qui n’avaient pas oublié la tragédie de 1902 de la montagne Pelée, en Martinique, et ses 28 000 victimes. L’interprétation du comportement du volcan, soit pour affirmer que la crise déboucherait sur une véritable explosion magmatique, soit pour garantir qu’elle conserverait un caractère phréatique et donc moins dangereux, suscita bien des polémiques. Le 8 juillet 1976, à 8 heures 55, on entendit une explosion phréatique accompagnée de près de 6 000 manifestations sismiques dont l’épicentre se trouvait au niveau du volcan. La tension, exagérée par les médias, poussa le préfet de Guadeloupe à donner la faveur à la thèse d’une éruption imminente; il ordonna donc l’évacuation de 70000 résidents, opération qui fut effectuée le 15 août et qui eut des répercussions économiques et sociales considérables. De juillet 1976 à avril 1977, le volcan enregistra d’innombrables éruptions phréatiques qui ne débouchèrent cependant jamais sur une véritable explosion magmatique, et provoquèrent des retombées dans la seule zone som mitale sans cau¬ser aucun dégât sur les installations de la côte.
Cet épisode, unique cas patent de fausse alerte dans toute l’his toire de la volcanologie, remit le feu aux polémiques qui opposaient les spécialistes, les autorités et les médias. Il marque toutefois une étape importante dans le sens où il offrit aux volcanologues une expérience supplémentaire dans le domaine de la gestion des urgences volcaniques.
Vidéo : Les volcans en Amériques: Guadeloupe – Antilles
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