Les volcan
Somma – Vésuve
Activité volcanique prédominante : Plinienne, strombolienne, coulées pyroclastiques, coulées et dômes de lave.
Généralités : Ce magnifique complexe volcanique en toile de fond du golfe de Naples représente dans l’imaginaire collectif mondial le prototype du volcan et de la puissance des éruptions volcaniques. Au premier rang depuis toujours des milliers de volcans actifs de la planète, il a attiré au cours des siècles quantités de chroniqueurs, de scientifiques, d’archéologues et d’artistes. La volcanologie elle-même a reçu son baptême sur le Vésuve puisque c’est là qu’est né en 1849, le premier observatoire volcanologique du monde.
Décrit par deux célèbres lettre: de Pline le Jeune, qui sont la première chronique écrite d’une éruption volcanique, le Vésuve a fourni à la volcanologie nombre de termes techniques en usage actuellement témoignant de la forte influence que son étude a eue sur la littérature.
Le volcan est formé par 1a superposition de deux édifices différents : le Monte Somma effondré ensuite en une caldeira elliptique de 4,9 x 3,4 km et le cône du Vésuve érigé à l’intérieur de la dépression. La Somma s’élève en ce moment à 1130 m d’altitude. Le cône du Vésuve est un peu plus haut (1 281 m). Un sondage: effectué sur le versant méridional du cône montre que l’épaisseur des produits volcaniques est d’environ 1500 mètres.
Le début de l’activité, d’après la datation des produits les plus anciens trouvés lors de ce sondage, remonte à 300 000 ans. La caldeira de la Somma s’est créée à la suite d’une série de cinq éruptions pliniennes survenues respectivement il y a 18000, 17000, 8000, et 3360 ans, puis en 79 apr. J.-C. Ce dernier épisode, qui détruisit les villes romaines de Pompéi, Herculanum et Stabies et durant laquelle Pline l’Ancien a trouvé la mort, est réputé dans l’histoire pour être l’éruption volcanique la plus connue et la plus étudiée de Ions les temps. C’est le prototype d’une éruption plinienne. D’après le témoignage de Pline le jeune dans ses deux lettres adressées à Tacite, l’éruption a débuté le 24 août à une heure de l’après-midi pour se terminer vers 8 heures du soir le lendemain.
L’étude des dépôts indique que l’éruption a eu deux phases distinctes. La première, jusqu’à une heure du matin, s’est caractérisée par la formation d’une colonne plinienne d’une trentaine de kilomètres de haut qui produisit une pluie de ponces sur les villes de Pompéi ni de Stabies, causant l’effondrement des toits des maisons. Le vent qui soufflait en direction du sud-est, a orienté la retombée des matériaux soulevés par la colonne plinienne (cendres et ponces). Les dépôts de cette phase éruptive, accumulés sur un secteur étroit autour de la zone concernée à l’exception d’Herculanum, sont encore visibles aujourd’hui. Dans la seconde phase, en revanche, des coulées et des surges pyroclastiques détruisent Herculanum, l’ensevelissant sous plus de 20 m de ponces et de cendres, et anéantissent ce qui restait de Pompéi.
Après l’éruption de 79, d’innombrables éruptions stromboliennes et effusives ont conduit à l’édification progressive du Grand Cône du Vésuve et à la mise en place de coulées de lave sur les versants méridionaux et occidentaux. L’activité éruptive n’a depuis lors connu que deux importantes périodes de sommeil qui ont toutes deux été suivies de phases explosives d’une grande puissance. L’éruption de 472, survenue après une période de repos de presque trois siècles, était de caractère plinien et fit des dégâts comparables à celle de 79. Après une autre période de sommeil, qui durait probablement depuis 1139, le Vésuve est entré à nouveau en activité à 7 heures du matin le 16 décembre 1631 avec une éruption de type plinien qui s’est prolongée jusqu’à l’après-midi du lendemain. Tout le secteur autour du volcan a été ravagé par des pluies de lapillis et de cendres, des coulées pyroclastiques et des coulées de boue. Les phénomènes éruptifs ont causé des dommages considérables et la mort de 4000 personnes.
Depuis lors, le volcan a repris une activité strombolienne quasi continuelle, permettant aux savants européens d’étudier de près les phénomènes volcaniques au fil des époques. Le grand attrait scientifique et naturel exercé par les éruptions du Vésuve au cours des 4 derniers siècles, ainsi que la nécessité de protéger du danger les populations résidant à ses pieds, a conduit à la fondation en 1849, sous l’égide du Roi de Naples, de l’Observatoire Royal du Vésuve, première institution volcanologique du monde consacrée à l’observation systématique et à l’étude des phénomènes volcaniques. Ainsi on débuté les premiers enregistrements de l’activité volcanique qui se sont avérés fondamentaux pour la compréhension des phénomènes éruptifs et pour la prévision des éruptions. Depuis la dernière éruption survenue en mars 1944, le Vésuve est entré dans une phase de repos, mais ce sommeil ne peut en aucun cas être considéré comme preuve de son extinction définitive. Malgré les multiples leçons du passé, la situation actuelle du point de vue de la protection civile est hélas très critique: les rues sont engorgées de constructions suicidaires, en grande partie abusives, jusque sous la bouche du volcan. C’est pourquoi le Vésuve est considéré par tous les volcanologues et autres observateurs, comme un des volcans des plus dangereux du monde, si ce n’est le plus dangereux.
Vidéo : Les volcan en Europe: Italie
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