Les volcans en Europe: Islande
Grimsvötn, Islande
Activité volcanique prédominante : Strombolienne, hydro-magmatique, lahar.
Généralités : Le Grimsvötn, «demeure des géants et des trolls» d’après les récits populaires, est constitué d’une caldeira composite totalement enfouie sous le glacier Vatnajökull, le plus grand d’Europe, qui, avec ses 8 300 km2 de superficie, recouvre de nombreux centres volcaniques actifs. La caldeira, d’une surface totale de 35 km2, contient sous 150 à 250 m de glace un lac dont les eaux restent chaudes à cause de l’important flux de chaleur produit par le système géothermique du volcan. Celui-ci, doté d’une puissance de quelques milliards de watts, est alimenté par une chambre magmatique peu profonde et par un ensemble de dykes qui se propagent de la chambre vers lu surface. En temps normal, des vapeurs s’élèvent de quelques endroits du glacier. La fusion du glacier et l’arrivée de fluides du système géothermique du volcan fournissent de l’eau au lac à un rythme d’environ 20 m3/s. Le niveau du lac va donc croissant et soulève la voûte de glace, provoquant une augmentation de pression jusqu’à un point critique. Une partie de la base du glacier se met alors à fondre et forme un fleuve sous-glaciaire. Ce fleuve peut parcourir plus de 50 km sous la glace, jusqu’à en atteindre la marge où il se jette dans le fleuve Skeidararsandur, dans le Parc National du Skaftafell, à une vingtaine de kilomètres de la côte et moins de 5 km de la Ring Road, principale artère du pays. Le débit du fleuve sous-glaciaire, dépendant des variations de la surface du lac caldérique, peut aller de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers de m3/s, provoquant de gigantesques crues qui, dans nombre de cas, ont détruit tout ce qu’elles rencontraient sur leur passage. A ces crues, s’ajoutent celles causées par les fréquentes éruptions du volcan, considéré comme le plus actif de toute l’Islande, avec 40 à 50 éruptions connues ou probables à l’époque historique. Ces épisodes éruptifs entraînent la fusion accélérée de grandes masses de glace, donnant naissance à des flots de boue appelés «jôkulhlaup » qui sont de véritables catastrophes naturelles.
En octobre 1996, une éruption émet 0,7 km3 de lave. L’eau de fusion, estimée à 3 ou 4 km3, engendre le 5 novembre un fleuve d’eau mêlé de boue et de cendre, qui atteint une vitesse et un débit dépassant ceux des 60 dernières années. 11 détruit des ponts et des kilomètres de routes qui sillonnent la région au sud du grand glacier.
Vidéo : Les volcans en Europe: Islande
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