Les volcans : Novarupta
Katmaï-Novarupta, Alaska
Activité volcanique dominante : Plinienne, coulées pyroclas- tiques, dôme de lave.
Généralités : Le Novarupta et le Katmaï sont situés sur la presqu’île d’Alaska, à proximité de la marge continentale, devant l’île de Kodiak, dans une région presque inaccessible. C’est l’éruption du 6 juin 1912, l’une des plus violentes du siècle, qui leur conféra leurs lettres de noblesse. La brutale explosion qui marqua le début de l’activité éruptive s’entendit dans un rayon de 1200 km et projeta dans l’atmosphère une telle quantité de cendres que la région de Kodiak fut plongée dans l’obscurité pendant plus de 60 heures. Toutefois, en raison de l’isolement du volcan, les effets formidables du l’éruption furent d’abord ignorés. La première expédition scientifique, organisée par la National Geographic Society un mois et demi après l’événement, constata que la cime du Katmaï avait totalement disparu pour la place à une caldeira de 3km x 4 km et de 600 à 1100 et de profondeur. Au cours d’une autre expédition, effectuée en 1916, un groupe de chercheurs identifia la vallée où s’était accumulée la majeure partie des matériaux libérés par l’éruption ; la vallée des «Dis mille fumées» présentait uni nombre impressionnant de fumerolles exhalées par les dépôts encore chauds. Des études ultérieures prouvèrent que le Katmaï n’avait pas eu d’éruption, comme on le supposait à tort en observant ce qui restait de son cône, et que le centre éruptif – baptisé Novarupta – responsable de l’activité se trouvait à 8 km environ à l’ouest de la caldeira du Katmaï. Lors de l’éruption, le magma qui se trouvait sous le Katmaï avait été « aspiré » par le Novarupta à travers une gigantesque faille qui reliait les deux édifices. Au départ, le Novarupta expulsa du magma rhyolitique à partir de sa propre chambre magmatique, puis du magma andésitique et dacitique prélevé dans la chambre magmatique du Katmaï. L’éruption déposa une immense étendue d’ignimbrite, type spécifique de dépôts de coulées pyroclastiques : environ 25 km3 de matériaux qui. ; certains endroits, atteignaient plus de 50 m d’épaisseur. L’étude de cette manifestation eut une influence considérable sur la volcanologie car elle permit de démontrer, pour la première fois, que les grandes éruptions explosives pouvaient parfaitement produire des coulées pyroclastiques, voire des avalanches de ponces et de cendres incandescentes mêlées de gaz volcaniques qui étaient en mesure de parcourir plusieurs kilomètres depuis le centre d’éjection pour aller envahir les vallées. Après le paroxysme éruptif, l’activité se poursuivit dans le cratère du Novarupta par la formation d’un dôme de rhyolite de 90 m de hauteur et de 360 m d’envergure. Depuis 1912, le massif Katmaï-Novarupta ne s’est livré à aucune autre éruption.
Vidéo : Les volcans en Amériques: Alaska – Etats-Unis
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